Douleurs dorsales au travail : que doit faire l’employeur ?

Beaucoup de travailleurs souffrent de mal de dos. Les douleurs peuvent être associées ou non à ses fonctions. Quoi qu’il en soit, l’employeur est tenu de lui apporter son soutien.

Les meilleures solutions qui s’offrent à l’employeur

Le CHSCT ou Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail

L’employeur est tenu de préserver la santé de tous ses salariés. Ainsi, il doit laisser tout employé souffrant de mal de dos solliciter le CHSCT. Cela fait partie des démarches qui s’offrent à l’entreprise pour régler les problèmes de dos de ses employés. De ce fait, tout employé qui a besoin d’être écouté peut se rendre auprès de ce comité. C’est le cas notamment lorsque l’entreprise semble négliger la situation.

Une fois que le salarié concerné est entendu, le comité appellera un expert agréé. Celui-ci doit être enregistré au sein du ministère du travail pour être autorisé à intervenir dans ce genre de situation. Pour information, les honoraires de ce dernier sont à la charge de l’entreprise. Il est à préciser que, le CHSCT n’est obligatoire que si l’entreprise compte plus de 50 salariés ou plus.

Le délégué personnel ou le médecin de travail

Si l’entreprise compte moins de 50 salariés, elle devra les autoriser à se tourner vers le délégué personnel. Ils ont aussi le droit de se tourner vers le médecin de travail (selon l’article R.4624-18 du Code du travail) qui procédera à une visite médicale. Une fois le mal de dos constaté, deux cas de figure sont possibles :

  • Le médecin vérifiera de lui-même le poste de travail de l’employé concerné ou demandera à une entité compétente de le faire. En effet, pour préserver le dos de l’employé, son poste de travail doit être ergonomique.
  • Le médecin demandera l’application de mesures personnelles en faveur de l’employé pour améliorer ses conditions de travail (améliorations de son poste de travail suivant l’article L.4624-1 du Code du travail).

Tout salarié est soumis à une obligation de résultat et non de moyens. De ce fait, l’entreprise est tenue de lui fournir tous les moyens nécessaires : le matériel ergonomique est donc indispensable (composé de mobiliers  ergonomiques comme ceux disponibles sur bienetredudos.com).

douleurs dos

Les démarches préventives

La lombalgie ou mal de dos ne doit pas être négligée, elle peut provoquer des douleurs intenses et particulièrement handicapantes. Les enjeux de cette maladie sont énormes tant pour l’employeur que pour l’employé. En effet, l’arrêt de travail ou le congé maladie de tout employé touché représente un coût important. D’après des études réalisées par l’Assurance Maladie, le mal de dos fait perdre des millions d’euros chaque année (plus de 350 millions d’euros).

S’engager dans la prévention des douleurs dorsales est donc une excellente solution pour éviter tous les problèmes pouvant en découler dont les absences répétées, une faible productivité, une réduction de la performance, une désorganisation, etc. Comme on dit, la santé de l’entreprise passe par celle de ses employés, il vaut mieux prévenir que guérir.

De solutions simples peuvent être mises en œuvre pour éviter ce genre de problème. Elles peuvent être individuelles ou collectives selon la situation. L’amélioration des conditions de travail et l’aménagement des horaires (ajustement du temps pause par exemple) font partie des meilleures démarches visant à prévenir le mal de dos chez les employés.

Dans le cadre d’une solution visant tous les salariés, plusieurs étapes sont nécessaires :

  • Enquête auprès de tous les salariés pour en savoir un peu plus sur les principales causes du mal de dos : pour ce faire, l’analyse de chaque cas est essentielle.
  • Identification et réduction de tout facteur de risque
  • Mise en œuvre des actions de prévention : comme transformer les postes de travail, apprendre les bonnes postures aux employés, informer les employés sur les risques, établir une nouvelle organisation, réaménager les espaces de travail, etc.

Important

Lorsqu’un salarié souffre de mal de dos, en tant qu’employeur, vous devez toujours l’encourager à consulter un médecin. Sachant que cela peut impacter sur sa performance. En plus de toutes solutions proposées pour améliorer les conditions de travail, faites-en sortes qu’il se sente toujours soutenu pendant toute la période de traitement. Pendant sa période de convalescence, il doit profiter d’un accompagnement adapté et d’un repos suffisant pour assurer sa guérison. Idem, pendant la reprise du travail, celle-ci doit d’ailleurs se faire de manière progressive.

L’entreprise doit autoriser la reprise de l’activité professionnelle à temps partiel. D’ailleurs, cela lui laisse le temps de s’adapter aux transformations ou améliorations du poste de travail. Ce n’est qu’ainsi que la guérison de chaque employé concerné sera garantie. Parfois, il est nécessaire que le médecin traitant de l’employé et le médecin de travail communiquent afin de lui garantir une bonne qualité de vie au travail.